Télétravail : la CFE-CGC se mobilise pour encadrer le dispositif

Télétravail : la CFE-CGC se mobilise pour encadrer le dispositif

La négociation entre partenaires sociaux a repris le 17 novembre et doit permettre, malgré les fortes réticences du patronat, d’aboutir à un accord national interprofessionnel normatif et prescriptif

Cette négociation nationale interprofessionnelle a débuté le 3 novembre dernier dans un contexte persistent de crise sanitaire et où la règle édictée par le gouvernement durant le reconfinement est de recourir au télétravail intégral pour les salariés dont les tâches peuvent être réalisées à distance.

François Hommeril, président de la CFE-CGC, a souligné l’importance de distinguer le télétravail classique et le télétravail contraint pendant la crise sanitaire qui représente de la continuité d’activité à domicile (CAD) dans des conditions souvent dégradées et qui nécessite un encadrement clair. D’où, pour la CFE-CGC, le besoin de prévenir les écueils identifiés durant le premier confinement.

D’autant plus que le dernier accord sur le télétravail signé entre partenaires sociaux date de 2005 et doit, donc, être mis à jour. « Ce que vivent aujourd’hui les salariés renvoyés travailler chez eux ne relève pas du télétravail tel que défini par l’accord de 2005 qui n’évoque que le télétravail régulier et occasionnel, résume Jean-François Foucard, secrétaire national CFE-CGC en charge de l’emploi.

Pour l’heure et après deux premières séances organisées le 3 novembre puis le 10, les discussions patinent, la faute à une partie patronale ne souhaitant pas d’un accord prescriptif qui imposerait aux entreprises de nouvelles règles plus contraignantes. Le premier texte transmis par les organisations d’employeurs (« Un accord pour une mise en oeuvre réussie du télétravail »), organisé en sept chapitres, n’est pas à la hauteur. « Ce texte, c’est le guide patronal du télétravail pour les nuls », juge Jean-François Foucard. Pour les organisations syndicales, la CFE-CGC en tête, l’accord auquel doivent parvenir les partenaires sociaux doit avoir un caractère normatif et d’application immédiate pour répondre aux attentes des salariés et pour résoudre les problèmes susceptibles de se poser dans les entreprises.

DES SUJETS PRIORITAIRES POUR RÉPONDRE AUX ATTENTES DES SALARIÉS

À cet égard, la CFE-CGC a notamment identifié trois sujets de préoccupation :

  • La nature des postes concernés par le télétravail contraint dans leur entreprise. Les salariés attendent sur cette question une information transparente.
  • L’amoindrissement de leur pouvoir d’achat. La CFE-CGC propose notamment le remboursement des frais de télétravail via un forfait et une contribution aux frais de restauration via des tickets restaurants pour chaque jour de télétravail.
  • La fourniture du matériel nécessaire à la continuation de l’activité à domicile.

S’agissant des représentants du personnel, la CFE-CGC propose par ailleurs l’utilisation des outils numériques professionnels pour assurer leurs missions (réunions, contacts avec les salariés, etc.).

La prochaine réunion est programmée le 23 novembre, et d’autres pourraient suivre.

 

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