Faits Marquants – Comité Groupe du 4 Février 2021

Faits Marquants – Comité Groupe du 4 Février 2021

Lors du comité de groupe du 04 février, M. Olivier Andriès a rappelé qu’en 2020 Safran a affronté deux crises : le MAX et la Covid-19.

La deuxième crise a entrainé l’effondrement de nos revenus après-vente.

Dans ce contexte historiquement difficile, et malgré les 18000 suppressions d’emplois dans le monde, notre performance opérationnelle a été maintenue : livraisons à la quantité et à l’heure souhaitées par les clients.

Le périmètre France a été épargné par les suppressions d’emplois (-4% seulement) grâce à l’Activité Partielle (30% en moyenne sur le groupe en 2020) et à l’accord ATA signé à l’unanimité avec les Organisations Syndicales.

Les dépenses ont été réduites très rapidement et de manière drastique pour préserver le groupe. Seule la R&T liée à la « décarbonation » a été sanctuarisée.

Fin 2020, les hypothèses pour l’activité de Safran en 2021 tenaient compte de la reprise quasi-totale du marché chinois au T4.

Malheureusement, le mois de janvier ne s’inscrit pas dans cette dynamique.

Le trafic en Chine recule fortement (-40% à fin janvier) alors que le trafic nord-américain stagne à -40% et le trafic en Europe s’établit à -75% !!!

Cette situation a donc un impact direct sur notre après-vente.

La réactualisation de nos hypothèses nous donne maintenant un T1 2021 comparable aux T2/T3 2020.

2021 ne sera donc pas l’année du rebond, certaines de nos activités essuieront même une baisse.

En l’état, Safran table tout de même sur un rebond au deuxième semestre 2021 en étant conscient de la forte incertitude qui entoure cette hypothèse.

Cette situation entrainera un niveau d’Activité Partielle en 2021 plus important que prévu fin 2020.

Sur la réorganisation et les enjeux, M. Andriès a commenté trois évolutions et trois enjeux majeurs :

La première évolution est la création d’une Direction Digitale et Systèmes d’Informations. Elle devra accélérer la digitalisation de nos process avec pour double objectif la performance économique et la qualité. Elle devra développer la valorisation des données et la maintenance prédictive. Elle aura aussi pour mission la cyber sécurité pour endiguer un niveau d’attaques croissant.

La deuxième évolution est la création d’une Direction Industrialisation, Achats et Performance. Elle aura, en autres, pour mission l’accompagnement de la centaine de fournisseurs identifiés comme critiques pour que tout le monde soit au rendez-vous du ramp-up prévu en 2022. Elle sera responsable, au travers de la Qualité, de la réduction de la non qualité exportée chez nos clients.

La troisième évolution est la création d’une Direction Climat au sein de la Direction Stratégie. Elle devra coordonner les nombreux acteurs du groupe qui ont une influence sur la réduction de nos émissions de CO2. Dans ce cadre Safran prend des engagements cohérents avec les Accords de Paris en affichant un objectif de réduction de notre empreinte carbone de 30% à l’horizon 2025 (vs 2018).

L’enjeu n°1 est climatique. Nos objectifs sont ambitieux et multiples. Nous allons développer un moteur en rupture, dans le cadre de CFM, consommant à minima 20% de moins que le LEAP. Ce moteur devra être capable de fonctionner à 100% avec des carburants durables. Nous travaillerons aussi sur des plateformes légères hybrides ou électriques. Ainsi, 75% de notre effort R&T sera consacré à l’enjeu climatique.

L’enjeu n°2 est d’être acteur pour contribuer à la souveraineté nationale ou européenne. Ainsi, Safran assurera son rôle d’actionnaire constructif pour Ariane Group qui est confronté à des retards. Notre DG nous a rappelé à cette occasion que de nombreuses compétences « hydrogène » se trouvent à Vernon. Les racines technologiques de notre R&T plongent souvent dans un terreau militaire. Nous devons être particulièrement attentifs aux programmes français et européens car ils nous nourrissent. Ainsi, dans les moteurs d’avions, depuis 1945, c’est dans le militaire que nous entretenons nos compétences sur les parties chaudes. Notre dernier développement remonte au M88, il nous faudra donc rattraper le retard pris sur les meilleurs standards mondiaux (150 degrés).

L’enjeu n°3 est le déploiement du digital évoqué plus haut. Cet enjeu est crucial pour être compétitif à la sortie de la crise.

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